PÂQUE 2025
« Voici le jour que fit le Seigneur, qu’il soit pour nous jour de fête et de joie ! » La joie nous atteint en ce jour nouveau que fit le Créateur et Sauveur de l’humanité : le motif en est clair, comme nous l’avons entendu dans la séquence pascale, « nous le savons : le Christ est vraiment ressuscité des morts. »

Le terme « PÂQUE» (en hébreu : pessach), nous renvoie à l’idée d’un voyage pas comme les autres, d’un passage périlleux qui, toutefois, se termine bien. Pour nous qui sommes chrétiens, la Pâque est le témoignage de femmes, courageuses et animées par l’amour, traversant les ténèbres de la nuit, les ténèbres de leur déception, de l’échec personnel et collectif (y a-t-il un échec plus grand que la mort, que notre mort ?) pour se rendre au tombeau de Jésus. Et elles ont l’étonnante surprise de le découvrir vide. Quel surprenant passage pour elles ! Quelle découverte formidable et inattendue !
Marie Madeleine, qui « de grand matin, lorsque c’était encore les ténèbres », ne peut plus tenir à la maison, se lève et court au tombeau de Jésus. Elle cherche celui que son cœur aime, dit le Cantique (3, 1). Mais une amère surprise l’attend : la pierre a été enlevée du tombeau. Aussitôt une peur, une angoisse étreignent son cœur. Mille questions, mille soupçons l’assaillent. Alors elle court de nouveau, chez les apôtres, avec cette nouvelle troublante : « On a enlevé le Seigneur de son tombeau, et nous ne savons pas où on l’a déposé. »
Du coup, la course devient contagieuse. Car elle met en branle même l’Église officielle. Pierre et Jean, les colonnes de l’Église, se mettent à courir à leur tour.
Jésus traverse même la mort, il l’assume et, en la dépassant, et nous conduit à la vie : « Il est ressuscité, il n’est pas ici ».
Depuis toujours, l’Église nous invite à fêter cet évènement et elle le fait avec de beaux symboles : elle a choisi cette nuit de printemps pour nous rappeler que la lumière aura le dessus complet sur les ténèbres, que l’alliance entre le Seigneur et nous, alliance personnelle et ecclésiale, est renouvelée, que le Christ vivant en est le signe. C’est pour cela que les cloches peuvent retentir à nouveau, le cierge pascal, entouré des fleurs qui l’ovationnent, restera allumé pendant toute la journée de Pâques. Les chants joyeux reviendront dans nos célébrations avec l’alléluia qui se fait à nouveau entendre…
Nous pouvons donc, en ce jour de résurrection présenter notre vie, la vie de ceux que nous aimons, de ceux qui souffrent, près de nous ou ailleurs dans le monde et nous savons bien qu’ils sont nombreux. Car, la Vie, et c’est le Christ qui nous l’indique, a déjà été plus forte que la mort. Voilà le fondement de notre foi, de notre espérance et la source de notre charité.
Chers lecteurs, devenons de joyeux messagers de cette victoire.